SOPK et fertilité : comprendre, repérer et agir
- Clémence Naturopathe
- 18 sept.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 sept.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche environ 1 femme sur 10 en âge de procréer.
C’est la première cause d’infertilité féminine, principalement en raison de cycles irréguliers, parfois même anovulatoires. Pourtant, bien comprendre ses mécanismes et ses causes permet d’agir pour améliorer sa fertilité de façon naturelle et durable.
Le SOPK, première cause d’infertilité féminine
Chez les femmes atteintes de SOPK, l’ovulation est souvent perturbée. Cela se traduit par des cycles longs, irréguliers ou par une absence d’ovulation. Sans ovulation, il n’y a pas de rencontre possible entre l’ovocyte et le spermatozoïde, ce qui complique naturellement la conception.
Le SOPK n’est pas seulement un trouble gynécologique : c’est un déséquilibre hormonal global, avec un excès fréquent d’hormones mâles (androgènes) et une perturbation des cycles hormonaux féminins.
Pourquoi le SOPK perturbe l’ovulation ?
Le rôle des androgènes et du déséquilibre hormonal
Dans le SOPK, on retrouve souvent une production excessive d’androgènes (testostérone, DHEA...). Ces hormones mâles, présentes naturellement chez la femme mais en petite quantité, viennent bloquer la maturation des follicules et empêcher l’ovulation.
Insuline, thyroïde, surrénales et inflammation : des causes multiples
Les causes de l’excès d’androgènes et du déséquilibre hormonal sont variées :
Résistance à l’insuline : fréquente dans le SOPK, elle entraîne une hyperinsulinémie qui stimule la production d’androgènes.
Dysfonctionnement thyroïdien : une hypothyroïdie peut accentuer le dérèglement hormonal.
Hyperactivité des glandes surrénales : parfois responsables d’un excès d’androgènes.
Inflammation chronique : facteur aggravant dans certains profils de SOPK.
Arrêt de la pilule : un SOPK peut être révélé ou accentué après l’arrêt d’une contraception hormonale.
Comment reconnaître sa phase fertile malgré le SOPK ?
Les femmes avec un SOPK ont souvent du mal à repérer leur période fertile :
La glaire cervicale fertile est parfois absente, par manque d’œstrogènes.
Les tests d’ovulation sont peu fiables, car la LH (hormone lutéinisante) est souvent élevée en permanence, ce qui fausse les résultats.
Quelles solutions naturelles pour soutenir sa fertilité ?
Observer son cycle grâce à la symptothermie
La symptothermie est la seule méthode fiable pour comprendre son cycle en cas de SOPK. Elle permet :
d’observer chaque jour les signes de fertilité (température, glaire, col),
d’identifier la période fertile et infertile,
et surtout de valider l’ovulation.
Agir sur l’hygiène de vie et limiter les perturbateurs endocriniens
L’hygiène de vie est un pilier essentiel dans la prise en charge du SOPK :
Alimentation équilibrée : limiter les sucres rapides, privilégier les fibres, les protéines de qualité et les aliments non transformés.
Activité physique régulière : aide à améliorer la sensibilité à l’insuline et à réguler les hormones.
Gestion du stress et sommeil réparateur : souvent négligés, ils sont pourtant fondamentaux.
Enfin, réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens est crucial. Beaucoup de produits du quotidien en contiennent :
faux ongles,
bougies parfumées,
parfums conventionnels riches en composés toxiques.
Ces substances perturbent l’équilibre hormonal et aggravent les symptômes du SOPK.
Vivre avec le SOPK : un accompagnement global
Au-delà de la fertilité, le SOPK peut impacter la qualité de vie : acné, prise de poids, fatigue, hirsutisme. Le poids psychologique est souvent lourd, surtout en cas de difficultés à concevoir.
Un accompagnement global – médical, naturopathique et émotionnel – permet de mieux vivre avec ce syndrome, de soutenir la fertilité et de retrouver confiance en son corps.
Le SOPK et la fertilité sont intimement liés, mais il existe des solutions naturelles et efficaces pour soutenir l’ovulation et augmenter ses chances de conception.
La symptothermie, l’hygiène de vie et la réduction des perturbateurs endocriniens sont des leviers puissants pour mieux comprendre son cycle et agir sur sa santé hormonale.
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